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30 novembre 2005

VICTOR HUGO



Écrivain : un métier

Victor Hugo est quelqu'un qui s'est fait lui-même, un "self made man" comme disent les Anglais . Il programme très tôt sa vie professionnelle et se serait écrié en 1816 : "Je veux être Chateaubriand ou rien". Ce qui le distingue de ses contemporains, c'est qu'il entend vivre et vivre bien de sa plume. Ses amis ont des biens :
Lamartine des propriétés, Musset des rentes, tout comme George Sand, Vigny est officier de la garde royale. Victor Hugo à la mort de sa mère, en 1821, vit dans la misère. Il commence sa vie littéraire, comme on le faisait aux XVIIe-XVIIIe siècles : il obtient une bourse pour son Ode à la mort du duc de Berry, une pension sur la liste civile de Louis XVII (de 1000 F) en étant poète du régime, un peu plus tard en 1822, une seconde pension sur les fonds du ministère de l'Intérieur, de 2000 F.
Choisi avec d'autres, dont Lamartine, comme poète officiel du sacre de Charles X, il a reçu à 23 ans en 1825 (Moniteur du 29 avril), la Légion d'honneur qu'il a demandé mais qui est accordé généreusement aux civils par les Bourbons, pour qui la seule médaille militaire est la croix de Saint Louis. Il écrit son ode du Sacre mais décide peu à peu de s'affranchir et de vivre de sa plume.
Dès 1824, il intervient pour la liberté d'expression en faveur de Magalon qui avait écopé de treize mois d'emprisonnement pour avoir attaqué les jésuites.
Il va ainsi, à partir de 1829, se battre contre la
censure (Hernani, Marion de Lorme, Le roi s'amuse) en devenant auteur dramatique et non plus seulement poète.
Il va se servir des institutions en place ou en créer pour protéger les auteurs. Il est élu à la Commission de la Société des auteurs dramatiques en 1831. En 1838, il fait partie des écrivains créant la Société des gens de lettres.
Il se bat contre la toute puissance des directeurs de théâtre, les plagias et les parodies des autres auteurs. Sa plume le fait vivre, sa pensée doit nourrir son corps et sa famille.
Il œuvre jusqu'à la fin de ses jours pour la reconnaissance de la propriété littéraire et la liberté d'expression complète y compris dans la presse.

L'idée que Victor Hugo se faisait de l'œuvre littéraire, celle pour laquelle il s'est battue pendant près de 50 ans est originale : l'œuvre appartient à l'auteur aussi longtemps qu'il vit. Aussitôt après sa mort toutefois elle appartient à la société, elle tombe dans le domaine public, les héritiers n'ont pas de droit sur elle. C'est la raison pour laquelle il laisse, en 1881, par un codicille tout ce qui sera trouvé écrit ou dessiné par lui à la
Bibliothèque nationale de France

, qui sera un jour la Bibliothèque des États-Unis d'Europe.

Victor Hugo ou comment un poète
entre en politique


De l'Académie française au Sénat

Victor Hugo a eu un modèle avoué :

Chateaubriand, un ami poète et homme politique : Lamartine

. Tous deux ont joué un rôle non négligeable dans sa vie.
La scène lui a révélé qu'un auteur dramatique joue un rôle social et politique ce pourquoi d'ailleurs il est censuré. Victor Hugo estime, en outre, être un poète, un être inspiré.

"Peuples ! Ecoutez le poète !
Ecoutez le rêveur sacré !" Le Rayon et les ombres, 1840

À compter de 1836, Victor Hugo écrit dans La Presse, le journal d'Émile de Girardin. Ses ambitions politiques se précisent. Pour faire de la politique, il faut être député, comme Lamartine ou pair de France. Victor Hugo a peu de chance de pouvoir se présenter aux élections. Il faut être propriétaire, jusqu'en 1848, pour pouvoir le faire. La chambre des pairs lui demeure ouverte. Pour cela il faut franchir plusieurs obstacles :
- Être élu à l'Académie française, ce qui est fait non sans mal , le 3 juin 1841, afin de figurer dans un des grands corps de l'État où le roi peut choisir un candidat.
- Être soutenu pour être nommé ce qui faillit ne pas arriver, son meilleur appui, le duc d'Orléans s'étant tué le 13 juillet 1842.
Il est élevé à la dignité de pair le 13 avril 1845.
Il commence alors officiellement une vie politique qui ne cessera
que 45 ans plus tard.

Victor Hugo et les libertés de l'écrivain

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26 novembre 2005

salut! voila un dessin

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18 septembre 2005

salut

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